Connue et appréciée depuis plus de 3000 ans, pour ses qualités décoratives et surtout médicinales, la pivoine est réellement la star du printemps : les recherches pour créer des croisements d’espèces ont permis de développer une gamme de pivoines semi-doubles et doubles particulièrement appréciées des consommateurs français. La plus connue aujourd’hui est l’indétrônable Sarah Bernhardt, une grosse fleur double rose, mais, poussés par le génie inventif des fleuristes qui ont su les utiliser, les obtenteurs ont su développer une myriade de couleurs, du blanc pur au jaune en passant par le crème, du saumon à l’orange, du rose très tendre au fuchsia soutenu et bien sûr du fameux rouge intense, qui est à l’origine de l’expression populaire « rouge comme une pivoine ».

Ce sont des milliers de variétés qui existent, en comptant aussi bien les herbacées dont fait partie la Sarah Bernhardt que les arbustives, dont les arbres peuvent atteindre 3.5m de hauteur.

La saison de la pivoine est préjudiciable à celle de la rose, car elle la remplace avantageusement sur tous les plans : c’est une grosse fleur qui, dès qu’elle a été cueillie au bon stade de maturité (cf annexe 2010) s’épanouit vraiment sur 10 à 20 jours selon les variétés, laissant largement déborder les pétales du calice, et, pour certaines, offrant de plus un délicat parfum.

A propos de parfum, pour la petite histoire de cette fleur magnifique, Thierry MUGLER ne vient-il pas de créer PIVOINE ANGEL, un jus dérivé de son Angel envoûtant dans lequel il a inséré toute la délicatesse de la pivoine…

Pour le fleuriste, la pivoine est une occasion unique dans l’année pour amadouer ses clients et surtout ses clientes, pour leur faire oublier la crise et donc pour les inciter à ouvrir le portefeuille : tous les fleuristes qui sont en contact direct avec ces consommatrices averties que sont les femmes de 40 ans et plus, voient bien l’air émerveillé de ces dames et entendent régulièrement cet admiratif : « oh, des pivoines !»

Cette fleur évoque un charme un peu suranné, et enveloppe l’esprit de ces toujours jeunes filles dans un romantisme rêveur : même lorsque les pivoines n’ont pas d’odeur, vous verrez les adeptes de cette fleur se pencher plusieurs fois par jour sur leur vase, l’admirer, le prendre en photo : la pivoine est une vraie vedette.

La pivoine a de plus une chance fabuleuse : elle est restée une fleur saisonnière, malgré toutes les tentatives pour la faire produire en contre-saison ; la production commence en avril et se termine fin juin (des pays dans l’autre hémisphère nous en proposent en hiver, mais la qualité est rarement au rendez-vous, avec des fleurs cueillies trop fermées qui n’ouvrent jamais). C’est pourquoi la pivoine garde cette intégrité dans le cœur des consommatrices ; même et surtout pour ceux et celles qui ont des plants dans leur jardin, la pivoine se fait mystérieuse, car elle disparaît complètement durant tout l’hiver : c’est pour mieux renaître à chaque printemps, pour mieux nous éblouir avec une production toujours plus importante en qualité et volume (les pivoines herbacées sont des vivaces dont les rhizomes gagnent en force et capacité de production d’une année sur l’autre).

Le Var, grâce à ses conditions climatiques privilégiées, est présent dans cette production dès le début avril (cf annexe N°9) pour que le fleuriste puisse appâter ses chalands ; dès la troisième semaine d’avril, les prix deviennent abordables, et c’est sans doute la seule fleur qui garde tout son potentiel commercial, même durant la période du muguet, fleur oh combien exclusive pourtant !!!

Alors, profitez de cet atout maître et remplissez quelques vases de ces stars de pivoines dans le magasin, pour éblouir vos clientes, encore mieux les fidéliser, et, bien sur, développer vos ventes !!!